UN DEFILE HANDI-FASHION à l’ADJ Océan pour changer le regard sur le handicap! (article O-F 13/06/2025)

Près de vingt personnes en situation de handicap ont défilé salle Audubon, aux Sables
d’Olonne, hier.
Hier, vingt lycéens et vingt personnes en situation de handicap ont
défilé salle Audubon.
Un projet pour promouvoir l’inclusion et tenter de changer les
mentalités.
Le projet
Dans la salle Audubon,
aux Sables-d’Olonne
, la musique est lancée et les
projecteurs braqués sur le tapis pour défiler. Au loin, deux personnes se
présentent sur la scène, portées par les encouragements du public. On
s’échange des compliments, des regards et on se félicite. Il y a des rires, mais
surtout, une fierté palpable.
«C’est la concrétisation de plusieurs mois de
travail. On sent qu’ils se dépassent et ça fait plaisir »,
confie encore émue
Ericka Tesson, aide médico-psychologique à l’accueil de jour Océan.
«Ça les immerge dans le monde réel»
Hier, plus de 150personnes se sont réunies pour assister à «Handi
Fashion», un défilé de mode pas comme les autres. Loin des standards
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13/06/2025 09:09
Ouest-France – Le journal
habituels, ici, aucun mannequin n’est professionnel : la plupart des
participants ont un handicap mental, psychique, de naissance ou évolutif.
Derrière cet événement, un projet inclusif, porté par l’association Handi
Espoir et notamment l’accueil de jour Océan. L’initiative a vu le jour grâce à
un partenariat avec une classe de première bac pro ASSP
(Accompagnement soins et services à la personne) du lycée Valère-Mathé.
Projecteurs, enceintes, présentateur, photographes… Pendant le défilé,
chaque pensionnaire était accompagné d’un ou plusieurs élèves, chargés de
les guider sur le tapis.
«Ça les immerge dans le monde réel. Plus tard, dans
leur métier, ils seront amenés à côtoyer des personnes en situation de
handicap »,
explique Alexandre Delval, directeur des formations au lycée.
Ericka Tesson précise:
«Ce n’est pas parce qu’on est en fauteuil ou avec une
déficience qu’on n’est pas comme tous les autres. C’est ce qu’on cherche à
prouver avec ce défilé.»
Un travail sur l’inclusion
Pour les pensionnaires de l’accueil de jour, travailler main dans la main
avec les élèves était un véritable plaisir.
«C’était génial et excitant. Au départ,
j’étais un peu stressé, mais finalement, c’est agréable de sortir de notre
environnement habituel. Les jeunes nous ont mis à l’aise»,
indique Frédéric,
53ans, qui était accompagné de Klara, 16ans. Pour la jeune fille, c’était une
première:
«On s’est rencontré plusieurs fois avant, ce qui a permis de mieux
se connaître.»
Pareil pour Liana, 16ans, qui était chargée de maquiller les résidents.
« C’était parfois difficile de les habiller. Mais je crois qu’on a tous pris
beaucoup de plaisir à faire ça.»
Du côté du public, venu en nombre pour assister au défilé, voir leur
sourire,
«ça n’a pas de prix».«Ça travaille l’inclusion. Il faudra le reproduire
dans les prochaines années!»
s’exclame Loetitia, 55ans. Audrey, 41 ans, est
venue, quant à elle, en tant que coiffeuse bénévole:
Et Ericka
«Avec peu de moyens,
ils ont fait un truc énorme. Leur bonté ressort, c’était incroyable. »
Tesson de conclure, les yeux encore brillants:
«C’est pour ça que je fais mon
boulot. Pour voir ces expressions de joie sur leur visage.
Théo LECLERC (OUEST-FRANCE)
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